This chapter illustrates the early debut of Teaching Arabic as a Foreign Language (TAFL) as a discipline by discussing the Sudanese experiment and its often untold history. It represents a unique example in the TAFL field, for it is strongly connected to Arabization policies. In this context, the research narrates the establishment of the Maridi Institute, where Ḫalīl Maḥmūd ʿAsākir directed a group of experts between 1954 and 1960. The study reports on how a script shift project was devised in order to rewrite nine South Sudanese local languages in a modified Arabic script (Zande, Dinka, Bari, Moro, Lotuko, Shilluk, Nuer, Morli, and Anuak) and thus to teach Arabic to non-Arab speakers, train prospective instructors, and face the challenges of Arabization within language transfer areas.
Ce chapitre traite des débuts de l’Arabe Langue Étrangère (TAFL) en tant que discipline d’enseignement à travers l’expérience soudanaise et son histoire souvent méconnue. Cette expérience représente un exemple unique dans le domaine du TAFL, car elle est fortement liée aux politiques d’arabisation. Dans ce contexte, on cherche à rendre compte de la création de l’Institut Maridi, où Ḫalīl Maḥmūd ʿAsākir a dirigé un groupe d’experts entre 1954 et 1960. En montrant comment un projet de changement d’écriture a été conçu afin de doter neuf langues locales sud-soudanaises (Zande, Dinka, Bari, Moro, Lotuko, Shilluk, Nuer, Morli et Anuak) d’un alphabet arabe modifié, d’enseigner l’arabe à des locuteurs non arabophones, de former les futurs instructeurs et de relever le défi de l’arabisation au sein de zones de transfert linguistique.