Cet ouvrage collectif se propose d’interroger le processus de nationalisation des sociétés européennes dans le contexte de la guerre : est-ce le succès de cette nationalisation qui explique le succès de la mobilisation en 1914 ? Est-ce que la maximisation tant de fois décrites de l’État au cours de la guerre accélère cette natinalisation ? De fait, cette réflexion s’inscrit dans une socio-histoire de l’État qui, à la suite de Gérard Noiriel, s’intéresse davantage aux processus et aux acteurs qu’aux structures et aux règlements. C’est pourquoi, l'ouvrage se déploie en deux temps qui correspondent à deux cercles concentriques au sein desquels gravitent des acteurs différenciés. Le regard est d’abord porté au plus près du noyau dur de l'action étatique en interrogeant, d'une part, les modes de participation au conflit et d’autre part, le travail d'administration des populations civiles et militaires.