Juliette Adam (1836–1936), célèbre salonnière de la IIIe République, est aussi la fondatrice de la Nouvelle Revue. Fascinée par l’Antiquité grecque, elle se penche également sur le destin de la Grèce moderne à un moment où le pays est discrédité aux yeux des Européens. La présente contribution se focalise sur le regard que porte la Nouvelle Revue sur la Grèce moderne. L’objectif de ses collaborateurs ainsi que de sa directrice est, d’une part, de soutenir les revendications irrédentistes des Grecs et ressusciter un philhellénisme politique, d’autre part de promouvoir la littérature néohellénique en France et de cultiver une nouvelle image de la Grèce, un pays résolument moderne qui peut désormais réclamer son autonomie par rapport à l’Antiquité.